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Le divertissement digital au cœur des habitudes de consommation des Français

Temps de lecture : 5 minutes

A la veille des fêtes de fin d’année, les données de l’observatoire1 des paiements du Groupe BPCE nous permettent de mieux comprendre les habitudes de consommation des Français en matière de divertissement digital (films, séries, musique, livres via des plateformes digitales et jeux vidéo).

L’étude montre un pic de consommation en 2020 de 50% pour le divertissement digital (par rapport à 2019) ; ainsi qu’une hausse de 20 % des dépenses et de 37 % des transactions entre 2020 et 2021. Le streaming vidéo et la VOD ainsi que les jeux vidéo arrivent en tête des produits et services les plus consommés.

+37 % de transactions dans le divertissement digital versus 2020

L’observatoire met en évidence une tendance de fond à l’augmentation de la consommation du divertissement digital en France avec + 33 % des dépenses entre 2019 et 2020, et + 20 % entre 2020 et 2021, alors qu’on aurait pu penser que la tendance s’essoufflerait.

Cette croissance est surtout portée par le streaming vidéo et la VOD qui ont vu leur consommation augmenter de +26 % entre 2019 et 2020 puis de 7 % entre 2020 et 2021. De son côté, si le secteur du jeu vidéo a connu son apogée en 2020 durant les confinements (+27 % des dépenses en 2020 par rapport à 2019), il n’en reste pas moins que les dépenses ont augmenté de 12 % entre 2019 et 2021, confirmant une véritable tendance à la croissance du marché du jeu vidéo.

La différence d’évolution entre le streaming vidéo/VOD et le jeu vidéo (+36 % en 2 ans pour la vidéo versus +12 % pour le jeu vidéo) s’explique par des modèles économiques bien distincts : le streaming vidéo et la VOD sont principalement basés sur un système d’abonnement, avec des nouveaux clients qui garantissent un revenu sur le long terme, alors que les achats de jeux vidéo s’effectuent davantage en « one shot ».

Autre donnée intéressante : l’évolution des dépenses en fonction de la saisonnalité. On constate une consommation du divertissement digital (hors confinements) plutôt stable sur le début d’une année, et une augmentation de 25 à 40 % supérieure aux autres mois d’octobre à décembre, qui pourrait s’expliquer par les fêtes de fin d’année. Les données de l’année 2020 sont à prendre avec un peu plus de recul, puisqu’on observe une augmentation de près de 60 % des dépenses en plus entre septembre et décembre 2020. Augmentation qui pourrait également s’expliquer par la mise en place d’un couvre-feu pendant plusieurs mois. Alors que depuis 3 ans le panier moyen était relativement stable et oscillait autour de 15,5 €, il enregistre une baisse de 12,9 % pour atteindre 13,48 € en 2021 (par rapport à l’année précédente). Un chiffre qui s'explique par l'augmentation du nombre de transactions.

Si les dépenses des Français dans le secteur du divertissement digital ont été boostées fortement pendant le premier confinement, elles n’en restent pas moins en constante hausse, avec une nette progression en 2021, marquant ainsi sa présence dans les habitudes de consommation de Français.

Plus de la moitié des dépenses du côté des moins de 35 ans

Les jeunes sont aux manettes côté dépenses dans le secteur : plus d’un quart des dépenses sont effectuées par des moins de 24 ans, et 54 % par des moins de 35 ans. Plus précisément, si les 25-44 ans sont les plus dépensiers en streaming vidéo et VOD, ce sont les moins de 24 ans qui remportent la palme du côté des jeux vidéo avec 36,4 % des dépenses en octobre 2021, contre 26,8 % chez les 25-34 ans et 18,4 % chez les 35-44 ans. On retrouve encore ici les conséquences du modèle économique des plateformes de streaming et des jeux vidéo : ces données peuvent assez facilement s’expliquer par des moyens plus élevés chez les 25-44 ans, impliquant des dépenses sur le long terme avec des abonnements mensuels, ainsi qu’une priorité plus importante donnée à cette consommation connectée comparée à d’autres postes de dépenses.

Les jeux vidéo séduisent davantage un public jeune et masculin, puisque 77 % dépenses sont réalisées par des hommes, les moins de 25 ans en tête (36 %).
Le streaming vidéo et la VOD rencontrent un succès plus large. Les dépenses sont équilibrées entre hommes et femmes et la tranche d’âge la plus consommatrice correspond aux 25-44 ans (50 %), les 25-34 ans arrivants en tête. On observe toutefois une évolution plus conséquente du côté des femmes avec +8,6 % sur le montant versus 2020 contre +4,8 % chez les hommes, et +10,4 % de transactions contre +5,9 % chez les hommes.

Ludovic Houri, CEO de Dalenys, analyse : « Le divertissement digital a réalisé une croissance remarquable ces deux dernières années. Les secteurs du jeu vidéo et du streaming vidéo/VOD ont tiré leur épingle du jeu lors des confinements, et il est très intéressant de constater que la tendance perdure. Les Français ont revu leurs habitudes de consommation, devenues davantage régulières, une bonne nouvelle donc pour ce secteur très porteur. »


1 Données sur la période janvier-octobre 2021. Le Groupe BPCE est le premier émetteur de cartes Visa en Europe continentale. L’observatoire des paiements traite les données anonymisées de son écosystème pour identifier et analyser les tendances qui sont ensuite valorisées auprès de la communauté BPCE. Il éclaire sur les tendances de consommation et les comportements liés au monde des paiements.

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