Alors que le marché du textile vit une période difficile, voici quelques éclairages sur les attentes des consommateurs dans ce contexte particulier, ainsi que les parcours d’achat qui les séduisent.
« Peut mieux faire » en matière de digitalisation
La crise actuelle a transformé le rapport des consommateurs au commerce, en accélérant les pratiques digitales. Le e-commerce, avec le click & collect ou la livraison, a bondi dans de nombreux secteurs d’activités concernés par les restrictions sanitaires. Une enquête Dalenys/OpinionWay1 met cependant en avant des différences de perception notables selon les secteurs : les Français identifient des disparités dans cette digitalisation.
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Ainsi le secteur de l’électroménager arrive en tête s’agissant du niveau de digitalisation perçu par les consommateurs (avec 80% des sondés qui le perçoivent comme « avancé » en matière de digital). Le secteur de l’habillement quant à lui, est perçu comme « avancé » dans sa digitalisation par 68% des Français (tout comme celui du jouet, du bricolage, et des produits d’hygiène corporelle, de cosmétique et de parapharmacie). Le signe qu’il y a encore du chemin à parcourir pour répondre pleinement aux attentes des consommateurs ?
Le magasin, toujours largement apprécié
Quoi qu’il en soit, les habitudes d’achat en elles-mêmes sont aussi révélatrices : dans le secteur de la mode, une majorité de consommateurs privilégie les achats en magasin par rapport à ceux sur internet (47% en magasin, vs. 32% en ligne). Cela n’est pas le cas dans tous les secteurs : dans celui des jouets ou de l’électroménager, les Français privilégient le e-commerce pour leurs achats (35% en ligne vs. 31% en magasin pour les jouets ; 35% en ligne vs. 29% en magasin pour l’électroménager).
Le point de vente physique reste donc un lieu privilégié, auquel les consommateurs sont attachés pour ce type de produits : qu’il s’agisse de vêtements ou de chaussures, il est agréable de voir les produits, et bien sûr si l’on peut, de les essayer avant d’acheter.
L’envie de se rendre en magasin est plus marquée chez les + de 60 ans. A l’inverse, les jeunes ainsi que les familles (sondés ayant un enfant au foyer) recourent davantage aux achats en ligne. Une confirmation d’une tendance assez logique, avec des jeunes ultra-connectés et des familles en recherche de gain de temps.
Plus étonnant peut-être, si les hommes et les femmes envisagent de manière égale de se rendre en magasin pour acheter des vêtements ou des chaussures (47% pour chaque sexe), on voit une différence pour les achats en ligne : les femmes sont 35% à vouloir y avoir recours, contre 28% des hommes. Le type d’agglomération joue aussi sur le parcours d’achat envisagé : l’agglomération parisienne montre sa spécificité, puisque c’est la commune où les intentions d’achat en ligne sont les plus élevées (40%).
Le secteur de la mode est révélateur d’une tendance forte qui semble bien s’installer : la digitalisation du commerce passe avant tout par la digitalisation des points de vente. Comme le montre le « bilan du e-commerce en 2020 » de la Fevad, ce sont les enseignes omnicanales qui ont le plus progressé l’année dernière en France (tous secteurs confondus), avec des gains de 53% (et des pics à de +100% lors des confinements) contre 11% aux seuls pure-players.
1 enquête OpinionWay pour Dalenys "Les Français et leurs attentes sur la digitalisation des commerces en 2021”, réalisée les 25 et 26 novembre 2020.