Êtes-vous sûr de bien connaître les différents moyens de paiement à votre disposition ? Que ce soit en ligne ou en magasin, proposer des modes de paiement variés et adaptés à votre cible est indispensable pour votre commerce. Autrement, vous risquez de perdre des acheteurs à la toute dernière étape de votre parcours client !
Nous vous proposons aujourd’hui de passer en revue les principaux moyens de paiement existants, et d’observer les avantages et inconvénients de chacun d’entre eux.
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La carte bancaire

Selon une étude menée par Oney en 2019, la carte bancaire est de loin le moyen de paiement favori des Français : 71% l’utilisent pour réaliser leurs achats, en ligne comme en magasin. C’est aussi l’instrument de paiement le plus utilisé en Europe.
Ainsi, quel que soit votre domaine d’activité, nous vous recommandons fortement de mettre en place les outils nécessaires pour accepter les paiements par carte bancaire. Payplug, par exemple, vous propose à la fois des modules de paiement clés en main à installer sur votre site e-commerce, et des terminaux de paiement pour encaisser vos clients en magasin.
En fonction de la solution de paiement pour laquelle vous optez, vous ne pourrez pas accepter les mêmes types de cartes de paiement. Voici quelques exemples des acteurs présents sur le marché :
- Visa : c’est le leader mondial en matière d’édition de cartes bancaires, il détient 60% des parts de marché (Reuters). Si vous ne deviez accepter qu’un seul type de carte, ce serait donc celui-ci.
- Mastercard : c’est le deuxième distributeur de cartes bancaires, il détient 30% des parts de marché. Tout comme Visa, Mastercard propose une large gamme de cartes de crédit pour s’adapter au plus grand nombre.
- American Express : l’entreprise adopte un positionnement différent de ses deux principales concurrentes en ciblant une clientèle plus « haut de gamme » (salaire minimum de 20 000€ brut par an). Elle détient 8% des parts de marché.
- Bancontact : moins connu que les cartes citées précédemment, Bancontact est pourtant le moyen de paiement dominant en Belgique. Il s’agit d’une carte de débit.
Surtout, faites attention à bien renseigner les différentes cartes bancaires que vous acceptez, que ce soit sur votre site (avec un badge Payplug par exemple) ou sur votre comptoir de vente.
Les avantages de la carte bancaire :
- Trésorerie optimisée : même si votre client n’a pas une provision suffisante sur son compte, dès lors que la transaction est acceptée, vous êtes certain d’être crédité et de pouvoir disposer rapidement de vos fonds.
- Fonctionnalités variées : les solutions de paiement vous permettant d’encaisser les transactions par carte bancaire sur votre site proposent généralement de nombreux outils pour optimiser votre conversion. Pages de paiement personnalisables, paiement en un clic, différé, fractionné : vous avez l’embarras du choix !
- Contacts limités en magasin : si votre terminal de paiement est doté de la technologie NFC, vous pouvez accepter les paiements sans contact et ainsi fluidifier le passage en caisse. C’est une pratique encouragée à l’heure actuelle, puisque le plafond de ces paiements est passé de 30€ à 50€ le 11 mai dernier.
Les inconvénients :
- Dépenses plafonnées : si vous vendez des produits à un coût élevé, par exemple dans le domaine du B2B, il vaut mieux accepter en parallèle les virements bancaires et les chèques par exemple.
- Frais de transaction : il s’agit de la commission interbancaire de paiement (CIP), une somme prélevée par votre banque à chaque fois qu’un client vous règle par carte bancaire. La CIP est composée d’une partie variable au libre choix des banques, et d’une partie fixe déterminée par la réglementation.
Les espèces

C’est le deuxième moyen de paiement le plus utilisé par les Français en ce qui concerne les achats en magasin (Payments Europe). En revanche, il ne sert que pour 7% des achats en ligne, dans le cas d’un paiement à la livraison ou au retrait en boutique.
Les avantages des espèces :
- Rapidité et simplicité d’utilisation : avec les paiements en espèces, vous disposez immédiatement de la somme, ce qui vous permet d’avoir une meilleure vue sur votre trésorerie.
- Absence de frais de transaction : c’est pour cette raison que certains commerçants imposent un montant minimum pour les paiements par carte bancaire. Cette pratique est légale tant que l’information est clairement affichée dans votre magasin. Cependant, elle risque de vous faire perdre des clients qui n’auraient pas d’espèces sur eux, ou qui préfèrent régler leur achat par carte bancaire, même pour de petits montants.
Les inconvénients :
- Dépenses plafonnées : le paiement en liquide est réglementé. Dans un commerce, il n’est pas autorisé au-delà de 1 000€, seuil instauré en 2015 pour lutter contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
- Temps d’encaissement plus long : la manipulation des espèces peut rallonger le passage en caisse. Votre client cherche l’argent dans son porte-monnaie, contrôle la somme que vous lui avez rendue, etc. Ce qui, à force, peut créer des files d’attente dans votre boutique.
- Risque de fraude et de vol : en 2019, la Banque Centrale Européenne a retiré de la circulation 559 000 faux billets. Le risque de fraude est donc réel, tout comme celui de vol.
Le portefeuille électronique

Le portefeuille électronique (ou e-wallet) est un système ou une application qui permet de réaliser des achats en ligne, d’effectuer des virements et d’en recevoir depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette. Il est approvisionné par le compte bancaire de l’utilisateur. Lors d’une commande en ligne, il suffit à votre acheteur de saisir un identifiant et un mot de passe pour valider son achat.
Depuis quelques années, plusieurs solutions de porte-monnaie électronique ont vu le jour : Neteller, Skrill, Paylib… La plus connue restant PayPal, avec ses 10 millions d’utilisateurs actifs en France !
Les avantages du e-wallet :
- Fluidité du paiement : le parcours d’achat est accéléré car votre client n’a pas à saisir ses données bancaires, son identifiant et son mot de passe suffisent.
- Solution 100% dématérialisée : votre acheteur n’a pas besoin d’avoir sa carte bancaire sur lui pour finaliser sa commande. Il peut donc réaliser son achat en tout temps, à tout moment.
Les inconvénients :
- Frais de transaction élevés : la commission prélevée sur chaque paiement par les solutions de portefeuille électronique est généralement plus importante que pour les transactions par carte bancaire.
- Chargeback fréquent : le pourcentage d’acheteurs qui contestent des transactions effectuées via un e-wallet est plus élevé que pour d’autres moyens de paiement, de sorte que le commerçant doit plus souvent procéder à des remboursements.
Le paiement mobile

Le paiement mobile désigne l’ensemble des transactions effectuées avec un smartphone, en ligne ou en physique. La somme peut être débitée sur le compte bancaire du payeur, la facture de l’opérateur de téléphonie, ou encore sur un portefeuille électronique type Apple Pay ou Google Pay.
Pour accepter les paiements mobiles en boutique, votre terminal de paiement doit être équipé de la technologie NFC, tout comme pour les paiements sans contact. Une autre méthode moins connue consiste à scanner un QR code sur l’application de paiement de votre client pour encaisser la somme. Vous pouvez pour cela utiliser un smartphone, ou votre système de caisse s’il est équipé d’une douchette compatible.
Si ce mode de paiement commence à se faire une place dans certains pays d’Europe, son utilisation reste encore timide en France. En effet, à l’heure actuelle, seuls 12% des Français y ont recours (étude Oney).
Cependant, face aux mesures sanitaires et à l’essor du commerce « sans contact », le paiement mobile a gagné en popularité. Selon une étude d’Orange Bank, les montants unitaires des achats via ce support ont bondi de 60% pendant le confinement !
Les avantages du paiement mobile :
- Rapidité et praticité : lorsque votre client règle un achat en ligne avec son smartphone, il n’a pas besoin de renseigner ses informations de carte bancaire, puisqu’elle est déjà enregistrée dans son application. En magasin, le passage en caisse est aussi simplifié, puisqu’il peut payer en sans contact.
- Plafond de dépenses élevé en magasin : les paiements sans contact avec un smartphone sont limités à 300€, contre 50€ pour la carte bancaire. Les utilisateurs ont la possibilité de fixer eux-mêmes leur plafond.
Les inconvénients :
L’inconvénient majeur du paiement mobile, c’est qu’il peine encore à séduire les acheteurs. Selon une étude Opinionway pour Oney, ces derniers craignent surtout de se faire pirater leur carte bancaire (50%), de perdre et de se faire voler leur mobile (47%), ou encore de tomber en panne de batterie (15%). Autant de raisons qui freinent aujourd’hui le développement de ce mode de paiement en France.
Le virement bancaire

Le virement bancaire est loin d’être le moyen de paiement le plus répandu, puisqu’il ne représente que 5% des transactions en ligne en France. Cependant, il est incontournable pour les commerçants spécialisés dans la vente aux professionnels. Le principe : vous émettez une facture contenant vos informations bancaires, puis vous l’envoyez à votre acheteur pour qu’il règle la somme.
Les avantages du virement bancaire :
- Absence de frais de transaction (sur les paiements domestiques et européens) : à moins que le virement ne soit émis hors Union européenne, vous n’aurez pas de commissions prélevées. Un avantage de poids, surtout que les sommes qui transitent par virements bancaires sont généralement conséquentes !
- Taux d’échec limité : puisque le virement s’effectue directement d’un compte bancaire à l’autre, les taux d’échec sont relativement faibles.
- Plafonds de dépenses élevés : en fonction des banques, le montant maximal d’un virement se situe entre 3 000€ et 50 000€. Il est donc supérieur à celui des moyens de paiement que nous avons vu précédemment.
Les inconvénients :
- Impayés et retards de paiement : selon une étude Sellsy / Yougov, une PME sur deux est victime de retards de paiements en France, et une entreprise sur cinq déclare plus de 5% de son chiffre d’affaires en impayés. La lourdeur du virement favorise les retards de paiement, voire les factures impayées, ce qui peut avoir des impacts négatifs sur votre trésorerie.
- Expérience client : tandis qu’un paiement par carte bancaire est simple et rapide, le virement impose à votre acheteur une démarche plus complexe. De plus, le fait d’être amené à le relancer régulièrement pour qu’il vous paie peut entacher vos relations.
Pour vos factures récurrentes, pensez au prélèvement automatique qui vous permet d’initier le paiement sans que votre client n’ait d’action particulière à faire pour chaque échéance. Il nécessite cependant la mise en place d’un mandat de prélèvement SEPA.
Le chèque

Ces dernières années, l’usage du chèque a reculé au profit des moyens de paiement électroniques : selon un rapport de la Banque de France, 1,6 milliards de chèques ont été émis en 2019, soit 9% de moins que l’année précédente. Cependant, le paiement par chèque perdure, notamment pour les achats dans le domaine de la santé.
Les avantages du chèque :
- Absence de frais de transaction : tout comme pour le virement, vous n’avez pas de commissions prélevées sur vos paiements encaissés via chèques.
- Aucun plafond de dépense : légalement, il n’existe pas de montant maximal pour l’émission d’un chèque bancaire. La seule condition est que la provision sur le compte du débiteur soit suffisante.
Les inconvénients :
- Risque de fraude élevé : bien que son utilisation soit en baisse, le chèque est devenu le moyen de paiement le plus fraudé en France. L’escroquerie en la matière a progressé de 20% entre 2018 et 2019, au point que le chèque représente désormais 46% des fraudes totales aux moyens de paiement.
- Manque de praticité : s’il est adapté aux achats en magasin, le chèque n’est pas le moyen de paiement le plus pratique pour des commandes en ligne. Votre acheteur doit avoir un chéquier à disposition, envoyer son paiement par la Poste, ce qui rallonge pour vous le délai d’encaissement.
Conclusion
Nous espérons que cet état des lieux sur les principaux moyens de paiement vous aura été utile, et qu’il vous aidera à choisir ceux qui répondent le mieux à vos besoins et ceux de vos clients.
Surtout, gardez à l’esprit que si le mode de paiement attendu n’est pas proposé, un consommateur sur deux ira réaliser son achat dans une boutique concurrente (Cofidis Retail, 2016). C’est donc un réel enjeu pour votre commerce !
Pour aller plus loin, nous vous invitons à télécharger notre checklist pour bien choisir sa solution de paiement. Elle vous donnera tous les critères essentiels à appliquer pour ne pas vous tromper